Les points essentiels en bref:

  • Afin d'éviter tout effet néfaste sur la réponse en fréquence et le niveau de sortie maximal, l'impédance d'un microphone devrait avoir une impédance basse (<200 Ohms), et l'équipement sur lequel il est connecté devrait avoir une impédance élevée (>1 KOhms).
  • Le non respect de ces impératifs entraînerait des comportement parfois imprévisibles; une "charge" inadaptée n'est pas recommandée et modifierait la sonorité de l'ensemble.
  • D'autre part, de nombreux effets secondaires sont à prévoir surtout avec de grandes longueurs de câbles.
  • L'impédance de sortie peut varier avec la fréquence, mais devrait être suffisamment basse à toutes les fréquences du spectre audio.

La sortie d'un microphone est une source de signal électrique. Comme toute source de signal réelle, elle peut être décrite comme une combinaison imaginaire d'une source de tension idéale en série avec une impédance. La source de tension idéale génère une tension de sortie totalement indépendante de la charge connectée. Une telle situation n'existe pas dans le monde réel, car la source de tension idéale fournirait un courant infini en cas de court-circuit. L'impédance série modélise la réduction de la tension de sortie en fonction de la charge qui se produit dans la pratique.

Si une charge est connectée au microphone, un diviseur de tension est formé à partir de l'impédance de sortie du microphone et de l'impédance d'entrée de la charge. Si vous connaissez les deux impédances, vous pouvez calculer de combien le signal de sortie sera réduit par la charge qui lui est connectée. La réduction réelle de la tension est donc un effet résultant de l'interaction des propriétés de la source (impédance de sortie) et de la charge (impédance d'entrée). Le fabricant d'un microphone ne peut fournir que l'impédance de sortie pour ce calcul.

Le mode de connexion du microphone est conçu pour le transfert de tension. (Dans les premiers temps de l'électroacoustique, ce n'était pas le cas, mais aujourd'hui c'est la norme). Cela signifie que la tension de sortie chute le moins possible sous l'effet de la charge. Cela est possible lorsque l'impédance de charge est considérablement plus élevée que l'impédance de sortie. Jusqu'à un certain point, cela permet même de connecter plusieurs charges en parallèle à une sortie ("pontage" de la sortie).

Pour les microphones symétriques, l'impédance de charge doit être de 1 kΩ ou plus. L'impédance de sortie du microphone doit être inférieure ou égale à 250 Ω. Ces impédances sont mesurées de manière différentielle, c'est-à-dire entre les deux conducteurs du signal. Les connexions symétriques ont également une impédance de mode commun, qui est mesurée entre les conducteurs de signal combinés et la masse. Il ne faut pas la confondre avec l'impédance de sortie.

Une faible impédance de sortie permet également d’alimenter des capacités de charge plus importantes, telles que celles qui se produisent avec de longs câbles. Cela permet d'éviter une baisse de niveau [en fonction de la fréquence]. En outre, les faibles impédances de sortie sont moins sensibles aux interférences. D'un autre côté, les impédances de sortie très faibles peuvent augmenter la tendance aux oscillations parasites.

Le terme "impédance" indique qu'en règle générale, il ne s'agit pas simplement d'une résistance ohmique, mais d'une réactance dont le comportement peut varier en fonction de la fréquence du signal. Pour obtenir une image complète, l'impédance de sortie ou l'impédance de charge en fonction de la fréquence devrait donc être représentée dans un diagramme de magnitude et de phase.

Tous les microphones Schoeps ont une impédance de sortie très faible et largement indépendante de la fréquence, inférieure à 100 ohms. Cela garantit qu'il n'y-a pas de distorsion ou d'altération de la réponse en fréquence, même en cas d'utilisation de longs câbles ou d'entrées ayant une impédance d'entrée inférieure à la norme.